Sac de couchage jusqu’à -5°C – Mirage 3/4 // VALLANDRE
CUISINE :
1 couteau // LAGUIOLE
Camel Bak 2L // OSPREY
1 fourchette et 1 cuillère // KEITH
1 popotte de 1L // KEITH
1 pare vent // EDELRIDE
1 réchaud – Crux // OPTIMUS
1 bouteille de gaz (110gr) // MSR
1 briquet // BIC
HABILLEMENT :
1 Cape de pluie – Randonnée Respire // VERTICAL
1 veste – Cirrus // YETI
1 paire de chaussures – Lady Vent // BESTARD
2 pantalons de marche (dont un de pluie)
1 Veste soft shell // MARMOT
1 Short
2 t-shirts // ICEBREAKER
1 sweat-shirt // ARCTERIX
1 maillot de bain
1 t-shirt à manches longues / ICEBREAKER
2 soutifs de sport
2 culottes
2 paires de chaussettes de randonnée // ICEBREAKER
2 paires de chaussettes basses
1 paire de chaussettes de récupération pour la nuit – Full socks // COMPRESSPORT
1 paire de lunette de soleil avec étui
1 Serviette Microfibre // DECATHLON
1 tour de cou midweight merino // BUFF
2 bâtons de randonnée – Distance FLZ Carbon // BLACK DIAMOND
LA TROUSSE DE TOILETTE :
Boules Quies
Brosse à dents
Dentifrice
Savon solide (qui fait shampoing aussi)
Crème solaire
Tape
Strap
Tube de gel // VOLTAREN
Huile d’arnica // PRANAROM
Crème cicatrisante // URIAGE
Produits contre puces de lit
Petite pochette pour sous
Pochette étanche (x2) // LOKSAK
2 Compresses
Doliprane, Spasfond et médicaments allergie
1 petite gourde de serum physiologique
PQ
Balle de masage
Cup menstruelle et sa pochette
Coton tige et cotons
3 élastiques pour cheveux
Désinfectant
DIVERS :
5 masques jetables
1 tube de gel hydroalcoolique
Smartphone + coque + écouteurs
Cordelette 7mm (5m) // POWERLOCK (sur bâtons)
Multiplicateur chargeur USB
Ceinture
Mini dés
PowerBank étanche
Lampe frontale Actik 350 // PETZEL
Scotch chaterton (sur bâtons)
Livre
Le topo guide de la section // FFRandonnée
Couverture de survie
Nécessaire à couture
Pince à épiler, lime à ongle et pince à tique
Carnet et crayon
Bombe au poivre
2 mousquetons
Mini ciseaux
CI / CB / Liquide / chèque
Hors eau et nourriture, je suis à 9 kg.
Je suis donc à un peu plus de 11 kg pour un sac en toute autonomie pour 2-3 jours. Je referais le plein de courses et d’eau dès que j’en aurai besoin. C’est agréable de ne pas avoir à acheter à manger pour 10 jours… Et les porter ensuite.
Par contre, il faut penser masque et gel hydroalcoolique. Maintenant.
Prête pour le départ…
Evidemment, c’est le contenu de mon sac.
Il n’existe pas de sac parfait, mais celui-ci me convient sur le départ.
Cependant, il n’est jamais interdit de changer d’avis en cours de route, voici mes retours et modifications.
Ce que je peux rajouter après ce périple :
Un drap de soie (c’est super pratique et ça permet de ne pas trop salir le sac de couchage),
Un short de rando léger et court,
Un sous-pantalon en mérinos,
Des gants,
Un bonnet,
Des sachets en tissu pour les courses,
Une petite lingette pour éponger l’intérieur de la tente,
Un sac Sea to summit pour la nourriture (au lieu de mon sac en plastique),
Peut-être une batterie externe avec petits panneaux solaires dépliants,
Une liseuse plutôt qu’un bouquin,
Une balise GPS et une montre connectée,
Des toutes petites guêtres de pluie.
Ce qui est de l’ordre du confort :
La seconde paire de chaussettes (basse et de rando),
Le second T-shirt.
Ce que je peux vraiment enlever :
Le pantalon de pluie,
Les grandes guêtres de pluie,
Une brassière,
Les pochettes en plastiques / sacs congélations (par de vrais sacs étanches et qui ne se percent pas pour un rien),
Cette rubrique permet de revenir sur ce qu’on ne vous dit pas sur la Nouvelle-Zélande.
Bien sûr, c’est un magnifique pays, les gens y sont gentils et accueillants, on y trouve du travail facilement et on peut y vivre dans un van (le rêve de tout bon français). MAIS ! Il y a tout plein de choses à savoir pour se faciliter encore pluuuuuus la vie.
Le stop
Bien sure que c’est facile de faire du stop ici. Mais comme partout en réalité ! Il nous est arrivé d’être pris en 5 minutes, mais aussi d’attendre 2h. Donc, évidement que c’est faisable. Il faut juste accepter de prendre le temps. Que ce soit en Nouvelle-Zélande ou ailleurs.
Les free camp
Tout le monde parle de free camp, il en existe un tas, mais il est bon de savoir qu’à partir de 4-5h de l’après-midi, toutes les places sont en générales prisent et là ça devient un peu plus la galère pour trouver où garer son van et passer la nuit sans avoir à passer par des campings payants.
À noter que dans les free camp il n’y a pas toujours de toilettes et presque jamais de douche (ou froide).
Tous ne sont pas accessibles pour les van non « Self-Contained », donc faites très attention. Souvent les places y sont restreintes donc si vous voyez que vous êtes le 11ème et qu’il n’y a que 10 places valides alors trouvez un autre endroit, car les rangers vous vireront à coup sûr vers 7-8h du soir. Et surtout pensez à vous garer aux bons emplacements !
Vous retrouverez tous les emplacements et le nombre de places sur l’application CamperMate. Mais vous pouvez aussi en trouver sur internet en mettant free camp et la région dans laquelle vous êtes.
Ouvrir un compte bancaire
Rien de plus simple. Vous choisissez votre banque. Nous avions pris Kiwibank mais il y en a d’autre. Vous remplissez un pré formulaire sur internet. Puis vous vous rendez au guichet avec attestation de logement (un simple papier de votre auberge de jeunesse suffit, mais il faut bien y aller avec), vos papiers et votre visa valide. Ils font quelques vérifications, vous font choisir votre type de carte (il y en a des gratuites pour nous, voyageurs d’une année), vous choisissez votre code et zouh !
Ça prend quelques minutes, c’est simple, mais il faut s’équiper de tous les papiers afin de ne pas être embêté une fois à la banque. Je vous conseille très très très fortement une banque dans une petite ville (souvent c’est une librairie en même temps : PaperPlus), ils sont bien plus arrangeant et sympa.
Avoir son numéro IRD
Si vous souhaitez travailler, il vous faut ce numéro IRD. Pour cela, un numéro de compte en banque, vous êtes donc obligé de passé par l’étape ci-dessus. Puis numéro de visa validé et tout ce fait en ligne en quelques minutes. Si vous avez bien tout rempli, en une semaine vous avez votre numéro IRD. Et donc vous pouvez chercher un emploi. Il vous sera demandé à chaque recherche d’emploi, donc prenez votre temps à l’arrivée, faites toutes les démarches nécessaires et lancez vous dans la grande et belle aventure de la Nouvelle-Zélande .
Trouver un emploi
Il y a évidement les agences d’intérim, le woofing, helpX (ces deux derniers sont souvent non rémunérés, mais vous êtes logés et nourris en bossant quelques heures par jours). Mais il y a aussi un site backpackersboard, vous y trouverez les annonces par régions, type de job, etc. C’est pas mal sincèrement, mais attendez vous à faire un envoi en masse de message pour avoir des réponses. Nous sommes très nombreux sur cette île à chercher du travail et voyager en même temps. Mais soyons en sure, vous trouverez. Il existe aussi le site Trademe c’est le boncoin néo-zélandais pour colocation, job, achat de matériel de rando etc, c’est le top. Sans oublier les réseaux sociaux, ils sont une mine d’or.
Acheter un véhicule
Rien de plus simple, quelle vie… Les réseaux sociaux sont pour le coup le meilleur des moyens de trouver votre futur compagnon de route, mais il existe aussi des points de ventes type garages ou foire/marchés de véhicule (le samedi à Auckland). Une fois l’engin trouvé, visité, les questions posées et le coup de cœur assumé. À vous la paperasserie. 10 minutes dans un bureau de poste et c’est fait. Vous n’avez qu’à changer le nom du propriétaire, rien de plus simple. L’acheteur rempli un formulaire, le vendeur aussi et c’est fait, on en parle plus.
L’assurance
En Nouvelle-Zélande, il n’est pas obligatoire de rouler avec une assurance. Vous faites donc comme bon vous semble. Au début, je n’en avais pas. Puis mon petit côté « français » a pris le dessus et je me suis inscrite sur AA, c’est une des agences d’assurance que vous trouverez dans toute la Nouvelle-Zélande. Et franchement, ce n’est pas cher pour ce que ça peut vous rembourser en cas d’accident, de vol, de casse, etc… On parle de votre moyen de locomotion, de votre hébergement (souvent) et de votre cuisine (pour un grand nombre).
Vous êtes parés pour la grande aventure. Prenez le temps de bosser, rencontrer du monde, profiter et surtout délectez vous. Ça passe vite la vie et surtout vous ne savez pas de quoi est fait demain.
Suite au rapatriement le 21 avril, il faut bien avouer que tout s’est enchaîné.
L’accueil de la jolie ville de Nevers avant d’arriver chez nous.
Retour en terres berrichonnes dans la foulée, liste des choses à faire dans la maison pour les 3 prochaines semaines, quarantaine pour ne contaminer personne (relevée avec brio, pas un symptôme), etc… Nous nous sommes très rapidement acclimatés à notre chez nous, à la France même en confinement, aux mesures de distanciations sociales… Ce fut même plus aisé que de vivre en Nouvelle-Zélande, je me sentais plus libre. Puis la routine s’installe et les questions commencent à se poser.
Un avant/après qui vous donne l’étendu du travail à faire à la maison.
Maintenant que l’aventure néo-zélandaise est terminée, il faut en faire le deuil. L’acceptation n’a pas été le plus compliqué. Une fois dans l’avion, je savais que les frontières de ce beau pays ne nous seraient pas réouvertes d’ici un an… Ni la colère, ce n’est la faute de personne si nous avons pris la décision de rentrer. Mais par contre se projeter pose bien plus de soucis. Que faire ? Comment ? Où ?
En l’état actuel des choses il est fort compliqué de s’imaginer la suite … Je n’ai aucune idée de la possibilité de marcher à plus de 100km de chez moi (et j’avais un nouveau projet super chouette), je ne sais pas si je veux retrouver un travail (ou si cela est possible), je ne sais pas si je me sens prête à recommencer une vie « stable », « normale ». Bref, c’est l’heure des questions.
Mais j’ai retrouvé mon petit chien.
Et quoi qu’on en dise, aussi « libre » que je puisse paraître, la pression sociale se fait sentir, les qu’en dira-t-on, les questions incessantes des uns et des autres… Bref, c’est tout de même un peu compliqué de ne pas savoir ce que l’on veut à l’aune de ses 30 ans.
C’est déstabilisant, je me sens un peu perdue. Mais ça va s’arranger après tout…
Et voilà, nous attaquons officiellement la seconde moitié de notre confinement néo-zélandais.
Sport, balades, vidéo call, courses, cuisine et cours en ligne rythment mes journées. Sans oublier les conférences de presse quotidiennes de la première ministre néo-zélandaise et du ministre de la santé (à 13h).
Les conférences de presse de la Première ministre néo-zélandaise
Ils nous tiennent en haleine quant à la sortie potentielle du confinement. À quoi ressemblera-t-elle et qu’est ce qui nous attend pour les prochaines semaines voir mois…
Le premier uppercut tombe lorsque nous découvrons la vie potentielle sous le niveau 3. Nous sommes actuellement en niveau 4 (confinement total). Pour résumer, c’est très clairement la même chose.
La balade récurrente à Nelson que je fais pour me défouler, courir, m’aérer l’esprit…
Puis nous découvrons que le 21 avril l’ambassade française organise son dernier vol de rapatriement ensuite nous sommes bloqués en Nouvelle-Zélande pour un temps indéterminé.
Afin de riposter à cela, nous commençons à chercher du travail, mais en vain. 10% des néo-zélandais sont au chômage, ils sont donc prioritaires. L’économie touristique du pays est au point mort donc le travail est rare. Et l’hiver pointe le bout de son nez donc les fermes recrutent de moins en moins.
La belle plage de Nelson pour mon dernier footing néo zélandais.
Sans oublier que d’ici quelques jours, nous n’aurons plus de logement, notre location arrivant à sa fin d’ici une semaine…
Bon, il faut faire face à la situation et prendre une décision. C’est dur, il faut bien l’avouer, mais nous nous inscrivons sur la liste de rapatriement pour le vol du 21 avril. Sans grand espoir d’être pour autant acceptés…. Mais le y sommes ! Et tout se précipite.
Petit au revoir à Arnold !
En quelques jours, il faut donc, vendre le van, trouver un moyen d’aller jusqu’à l’aéroport, prévenir nos familles puis rentrer jusqu’à chez nous une fois en France…
Et surtout, il faut faire le deuil. Il faut accepter de mettre de côté ces rêves qui nous motivaient. Il faut oublier le TE ARAROA pour quelques mois voir années. Et accepter de rebondir ; encore et toujours. Ce n’est pas aisé, je dois bien l’avouer, mais pas aussi insurmontable que je pouvais l’imaginer. Je ne sais pas quand la Nouvelle-Zélande rouvrira ses frontières, mais je préfère la quitter en ayant hâte d’y revenir plutôt qu’en la détestant d’avoir déçu toutes mes espérances.
En attendant l’avion. Nous ne savons pas encore que 28h dans ce dernier nous attendent.
Je pars donc, le cœur plutôt léger (qui plus est, nous apprenons que le confinement est prolongé en Nouvelle-Zélande). La tête pleine de souvenirs et une envie d’autant plus grande de rebondir et de découvrir notre chère planète.
Au revoir tout jolie Nouvelle-Zélande.
Le 21 avril, nous prenons donc l’avion pour Paris de Christchurch. Nous faisons deux escales de 1h30 ; une à Perth et une à Doha. Pendant celles-ci, nous devons attendre dans l’avion. Ce qui fait un total de 28h dans l’avion sans en sortir. Arrivés à Paris, direction le Berry. Deux RER, deux trains et une voiture plus tard nous y sommes. Il nous aura donc fallu 40h pour rejoindre nos pénates. Mais c’est plutôt chouette d’y être.
Nous voilà en France, mais pas encore tirés d’affaire.
Le confinement en France n’est pas exactement comme en Nouvelle-Zélande. Bien que devant nous munir d’une autorisation pour aller faire les courses, nous avons la possibilité de faire plein de choses dans notre maison. Nous sommes bien plus actifs et surtout nous passons notre temps dans notre jardin. Ça chance la donne du confinement mine de rien. Ne pas voir les journées et les semaines passer, c’est franchement un luxe. Je suis plutôt contente d’avoir pris la décision même si ce fut très compliqué de dire adieu au TE ARAROA.
De retour à la maison. Et j’ai retrouvé mon petit chien en prime.
Et surtout, restons positif. La vie nous ouvre les bras ; de nombreux chemins existent ne serait ce qu’en France. Je vais donc aller découvrir notre beau pays (une fois le confinement finit bien évidemment) avant de m’aventurer de l’autre côté de la planète.
Accueil tout doux en Berry où un lever et un coucher de soleil me réchauffent le cœur.
Je pense que nous sommes nombreux tout autour de cette terre à voir notre vie au ralenti ces derniers temps.
Voilà où nous nous trouvons : Nelson.
Pour ma part, ce confinement se fait bien évidemment à l’autre bout du monde. Dans un premier temps, incapable de rentrer par inexistence de vols entre la Nouvelle-Zélande et la France ; nous avons ensuite décidé de prendre notre mal en patience au pays des kiwis afin d’en profiter au déconfinement (avec un peu de chance).
Arnold attend patiemment devant la maison que nous repartions en vadrouille
Comment organiser notre vie dans une maison qui n’est pas notre, dans un pays qui nous est étranger et avec peu d’informations concernant le futur proche ici ainsi qu’en Europe ?
Vous me direz, c’est le cas pour tout le monde. Et c’est tout à fait juste.
C’est donc avec un jeu de carte, quelques cahiers et stylos, un seul livre et une guitare que nous sommes maintenant enfermé dans notre super location. Il faut bien avouer que nous sommes chanceux. Certes nous l’avons provoqué, mais nous n’en sommes pas moins heureux.
Par chance il y a quelques jeux dans la maison
Qui plus est, nous avons la possibilité de sortir du sport, nous balader…
Il m’est donc facile de prendre le parti de me défouler le matin et d’aviser l’après-midi.
Les Visio conférences matinales !
Cette première semaine de confinement est donc rythmée par la vidéo conférence familiale quotidienne me faisant me lever à 6h du matin. Elle me donne le sourire et une énergie de dingue pour faire face au reste du temps. Je m’attaque ensuite à un peu de sport (100 pompes, 100 abdos et 100 squats). Puis je vais courir une petite demi-heure, ou me balader 1h… Pour finir par 20 minutes d’étirements. Mais soyons franc, avant midi, j’ai effectué la dépense sportive de la journée et j’ai pris ma douche.
Les salvatrices sorties run vers la plage
Il faut maintenant trouver des activités pour les après-midi. Au début, ce fut compliqué. Passer son temps à bouquiner quelques pages (puisque nous n’avons qu’un seul livre, je le rappelle), faire quelques mots croisés, regarder des séries ou jouer un peu de guitare ne me satisfaisait pas.
Activités passionnantes de confinés
Puis ma formidable sœur, m’a fait découvrir les cours en ligne. Ainsi, je me replonge dans l’histoire de l’art, de la photographie, des couleurs. Bref, les après-midi passent bien plus vite et sont mille fois plus intéressantes. Seul l’anglais me manque, car il est impossible de discuter avec qui que ce soit ici, distanciation sociale oblige.
Je passe beaucoup de temps au téléphone. Je dois bien l’avouer.
Quand le cœur m’en dit, j’essaie de travailler sur mon rendu d’expérience à propos de St Jacques. Et évidemment, j’essaie d’appeler amis et familles afin de mettre à profit ces longues journées de confinement.
Ça bosse sévère.
Nous cuisinons aussi beaucoup. Il faut avouer que nous n’avons que ça à faire (en plus du reste).
Et ce n’est qu’une partie infime de nos tests culinaires.
C’est dans ces circonstances que notre immense jardin, nos poules, notre potager en devenir et mon chien me manquent énormément. Nous aurions tant de choses à faire là-bas et si peu ici. Mais au moins je prends le temps pour d’autres choses. Pour toutes ces choses auxquelles je n’ai jamais laissé leur place…
Et puis toute « épreuve » est bonne à prendre. J’apprends donc de cette situation. Je m’en accommode et je la valorise dans mon propre esprit.
Découverte du jardin de la Reine à Nelson
Le plus compliqué fut le changement d’heure. Non pas pour l’heure de plus ou de moins de sommeil que l’état soustrait ou additionne à notre vie. Mais à cause de l’impossibilité pour moi de poursuivre quotidiennement nos vidéo-conférences familiales… Le moral a subi un gros choc et la motivation aussi… Mais à tout problème existe une solution et 3 fois par semaine cette formidable famille qui est mienne a décalé de 2h30 la conférence pour que je puisse y assister sans me lever à 5h du matin. MERCI !
Le bonheur en quelques clichés.
Le regain d’énergie et le bonheur est donc, quoi qu’il arrive, au rendez-vous 3 fois par semaine. Et je ne saurais d’écrire ce que cela me procure, mais c’est mon oxygène dans cette bulle aseptisée qu’a créée cette pandémie.
Je souhaite donc remercier toutes ces personnes merveilleuses. Que ce soit des membres de ma famille, mais aussi mes amis. Vous qui prenez quelques minutes et heures par semaine pour me (nous) faire changer d’air. MERCI !
Ces dernières semaines, j’ai mangé mon pain blanc !
Rappelons que j’ai peu travaillé (la semaine dernière), beaucoup randonné et bien profité de tout ce que la vie me proposait au pays des kiwis (animaux, fruits et habitants…).
De belles balades
Ce début de semaine-ci est un peu plus mouvementé à cause du coronavirus qui commence à toucher cette jolie île. Les gens et leur instinct bizarre stressent, font des provisions et ferment tour à tour hébergements, entreprises, bars, restaurants, écoles, etc…
Bref, nous avons d’abord vu les effets en Italie, puis en France, puis un peu partout dans le monde avant que ce ne soit notre tour. Naïvement, je l’ai un peu pris à la légère dans notre pays aux 12 cas déclarés (mi-mars) et aucun mort alors qu’il y en avait dans bien d’autres contrées…
Au travail sans encombres et repas avec les coloc du premier hébergement
Mais pas eux ! Tout au long de la semaine, de nombreuses surprises nous ont pris de court : quarantaine pour les nouveaux arrivants (donc pas nous), fermetures des frontières sauf pour les résidents néo-zélandais (nous étions déjà en NZ, donc pas nous), puis plus de vol vers la France (on commence à se sentir un peu coincé), puis restrictions drastiques au travail (et nous devons habiter dans un endroit bien moins sympa que le premier), sans parler de l’incertitude de travailler pour le lendemain et la France rappelle tous ces ressortissants… L’idée d’un confinement commence à germer dans mon petit esprit. À 20 000km des miens, c’est un peu dur il faut bien l’avouer. Rentrer ? Rester ? Et comment ça se passe si je tombe malade ? Petite galère intellectuelle intérieure.
Bref, ça devient légèrement anxiogène ici aussi. Gardons le cap, nous avons un van, l’hiver n’est pas encore arrivé ici (mais il commence à faire froid la nuit). Bloqués pour bloqués, nous verrons bien jusqu’à quand nous pourrons rester ici dans des conditions convenables. Et j’ai la chance d’avoir une famille merveilleuse qui me fait vivre un petit bonheur tous les matins avec nos vidéos call.
Ma bouffée d’oxygène, ma famille !
À ce moment-là (mi-mars), mon challenge : trouver des solutions sans pour autant tout précipiter comme toujours. Positiver, mais ce n’est pas le plus dur. Ne pas stresser, ça encore ça va. Et profiter, j’aime bien cette partie-ci !
Puis tout s’accéléra !!!
Message d’alerte du début du confinement avec alarme stridente
Lundi 23 mars à 13h45, nous passons au niveau 3, simple introduction au niveau 4 dans 48h. Ce qui signifie confinement pour un mois ! Ouaip, en Nouvelle-Zélande, ils ne font pas les choses à moitié !!!!
Nous avons peu d’informations concernant nos emplois, nos logements et comment ça va se dérouler pour nous… Mais on tient bon. À cette annonce, Tancrède me rejoint, nous sommes donc deux dans la galère. Et surtout il n’est pas tout seul, sans voiture et sans hébergement.
Mais je continue à profiter des magnifiques levers de soleil
Et puis, nous ne sommes pas les plus à plaindre. Nous ne sommes pas dans un aéroport à attendre en vain un avion pour la France. Nous avons un visa qui nous permet de travailler et nous avons un logement (certes non isolé, mais il a le mérite d’exister). Pour remettre la situation au clair, nous vivons avec 2 autres vans sur l’exploitation agricole. Les proprios nous ont mis à dispo une petite maison (un atelier) non isolée et d’où on voit clairement l’extérieur à de nombreux endroits… Mais il y a salle de bain, cuisine, pièce commune et un trou en guise de toilette. Bref ça pourrait être mille fois mieux, mais aussi biiiiiien pire ! Et on dort dans nos vans respectifs, eux aussi isolés avec les pieds, mais bon.
Le deuxième hébergement
Côté travail, de nouvelles mesures sont mises en place pour que les contaminations soient très limitées. Donc on maintient le cap même si on se sent légèrement fliqué (et que c’est désagréable). Mais dans tout ce bazar, on peut encore bosser à condition qu’on ne sorte du périmètre du verger qu’une fois par semaine pour faire des courses ! Nous sommes donc chanceux de pouvoir optimiser notre temps de quarantaine en gagnant des sous à défaut de voyager dans ce joli pays…
Tancrède la veille de notre licenciement
Mais évident, toute belle histoire à une fin. Vendredi 27 mars, nous avons été confrontés à la terrible conclusion de notre quarantaine professionnelle improvisée à Motueka. 10h30, coup de fil de mon boss pour me dire qu’il fallait que j’accepte de vivre dans un endroit inacceptable ou bien, j’étais virée.
Le potentiel troisième hébergement (qui n’en est clairement plus un)
J’ai tout de même réfléchi. Et j’ai presque accepté. Mais ce ne pouvait être un endroit où vivre 1 mois alors que les nuits deviennent glaciales et qu’il n’y avait ni cuisine, ni endroit chaud, ni douche.
Pas top qualité
Bref, j’ai décliné l’invitation à bafouer quelques principes de bases pour de menus dollars néo-zélandais. Nous voilà dans l’obligation de récupérer notre nourriture déjà bien attaquée par les souris et de ranger le tout pour décamper au plus vite.
Au deuxième jour de confinement, je vous évite les détails, mais, trouver un hébergement, c’est quand même la grosse galère. Nous y passons de nombreuses heures, la tension monte, nerveusement c’est quand même un peu chaud.
Par chance, en fin d’après-midi, nous dénichons une petite perle dans la jolie ville de Nelson ; nous décidons d’y passer ce prochain mois.
HOME SWEET HOME
L’endroit est charmant, il y a un petit jardin et nous serons en mesure d’aider les gens dans le besoin (comme nous) si la situation le permet puisque nous avons des chambres en rabe. Ouf ! À l’abri pour le moment, à Nelson !
Notre petit palace pour le confinement
Plus qu’à organiser le planning sportif des quatre prochaines semaines, les listes de courses pour faire progresser nos talents de cuisinier et établir une chronologie des séries (en anglais) que nous allons ingurgiter ainsi que les livres à bouquiner…
On attaque par des petits repas bien sympa
C’est étonnant combien l’être humain est capable d’accepter beaucoup de choses. Je suis épatée par la façon que l’on a de rebondir. Et je suis fière de réussir à en faire une force de chaque instant.
Les semaines se suivent et se ressemblent légèrement lorsque l’on travaille. Totalement comme en France ou ailleurs. La routine s’installe, la vie suit son cours même à l’autre bout du monde, dans un pays merveilleux.
Un aperçu de mon travail
Mais je fais tout cela pour attaquer ensuite de belles aventures… Et puis l’expérience est chouette. Parler anglais toute la journée, évoluer dans une atmosphère de travail totalement différente ,c’est que du positif. Mais ça reste extrêmement répétitif. Par contre, je suis officiellement détentrice d’un quad au travail et ça, c’est rigolo !
Présentation officiel de mon bolide
Je ne vais donc pas faire de bilan toutes les semaines le temps que les choses se tassent.
Mais je continue à vous donner des nouvelles tout de même… Et à partager avec vous les quelques randonnées que je prends le temps de faire sur mes jours de repos.
Notre petit repas entre coloc
La fin de cette 5ème semaine est célébrée par un repas entre coloc. Spécialités asiatiques au menu et dessert allemand. C’était très chouette (à charge de revanche bien évidemment).
Le raté avant Rabbit Island
Puis dimanche, petite balade à Rabbit Island, tout proche de Nelson ; histoire de prendre l’air. Je pensais faire une rando de 20km avec un dénivelé un peu violent mais, la route n’était pas accessible donc je me rabats sur cette jolie petite plage pour profiter de mon dimanche ensoleillé.
Rabbit Island
La semaine suivante, le temps n’était que légèrement au rendez-vous. J’ai donc eu la chance d’avoir pas mal de jour de congés. Et j’en ai profité pour aller découvrir la région.
La merveilleuse Crystal pool
J’ai député par Crystal Pool, tout proche de Motueka. Les maoris partent du principe que sans l’eau la vie ne pourrait pas exister et donc toutes ces sources sont sacrées. Sans parler de la beauté de l’endroit. C’était reposant, apaisant et tout bonnement magnifique.
La route puis la balade de Pupu
Je me suis ensuite attaquée à la rando autour de Pupu hydro power station. La route pour s’y rendre était cossue. Mais la petite balade dans les collines embrumées proches de Takaka était très très chouette. C’était magnifique et le petit dénivelé fait bien plaisir.
Whaikaoropupu springs
Dans les alentours, il y a aussi la petite balade de Te Waikaoropupu springs. Une source d’eau dont la couleur est à couper le souffle.
Pour finir, cette semaine plutôt relax professionnellement, je me suis rendue à Wharariki Beach (c’est bien plus à l’ouest). Et c’était juste extraordinaire de beauté.
Balade vers Wharariki beach
La route pour s’y rendre fut longue, gravillonneuse et rude mais belle. Et ça en valait vraiment le coup… Je vous laisse en profiter sans plus de mots.
La fameuse plage
Puis je suis allée me balader à Farewell Spit qui est la péninsule la plus au nord ouest de l’île encadrant la Golden Bay. C’était très beau, ensoleillé et venteux. Il y a beaucoup mais vraiment beaucoup de signes noirs, c’était extraordinaire.
Farewell Spit
Sur le chemin du retour, je pensais faire quelques randonnées, mais le temps en a décidé autrement. C’est la tête dans les nuages que je termine donc ces deux semaines de plus en Nouvelle-Zélande.
La tête dans les nuages néo zélandais
Loin du coronavirus et de tous vos tracas. Bien qu’ici, il faille s’imposer une quarantaine de 14 jours si on entre dans le pays.
Mon dimanche fut donc ponctué de courses, de ménage, de cuisine et de déco. Mais le cœur enjoué après une petite nuit en free camp non loin de Takaka. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas garé à un autre endroit qu’à la « maison ». Ce petit retour à la liberté était juste génial.
Réorganisation d’Arnold et la vue du freecamp
Bon, au final, j’avais encore des choses à raconter sur ces deux dernières semaines 😅
Nous y voilà. Après avoir rencontré, la veille, Pete (le grand boss) et son accent terrible (l’accent néo-zélandais est cossu) ; j’attaque à 7h30 lundi matin le ramassage de pommes !
Les astres étaient alignés, je me retrouve à superviser les ramasseurs ! Et c’est vraiment une chance, car c’est un job extrêmement physique ! Je suis ébahie par la force que ces hommes ont (il y a très clairement peu de femmes). Ils sont impressionnants !!!!
Les rangs de poires !!!
Mon travail consiste à vérifier que le ramassage soit bien accompli : c’est-à-dire, pas de dommage sur les fruits, pas trop de fruits par terre et pas trop de fruits oubliés dans les arbres. Un comble, je n’ai jamais ramassé de pommes/poires de ma vie ! À cela, il faut ajouter la tâche la plus passionnante : étiqueter les caisses (une fois remplies) afin de tout comptabiliser comme il se doit. Ce n’est pas dingue dingue, mais c’est beaucoup moins usant que leur travail à eux ! Qui plus est, je suis dehors, je me balade de ramasseur en ramasseur (environ 10-13km par jour mine de rien) et je profite du temps clément du Nord de l’île du sud ; donc ce n’est pas non plus horrible.
Notre chez nous
Et puis le soir, je dors dans mon van ; mais j’ai à dispo une petite maisonnette pour la salle de bain, le frigo et la cuisine donc en vrai, c’est pas mal. La maison est occupée par deux asiatiques très sympa (Harris et Jessica). Qui plus est deux français se sont installés à mes côtés. Je me sens bien moins isolé. C’est étonnant comme la présence de gens de même nationalité nous prouve que nous sommes des animaux grégaires. Ou serait-ce le fait qu’ils soient aussi en van ?
La maisonnette et nos vans
Évidemment, le travail me prend tout mon temps, mais c’est le but, acquérir 3 mois de plus pour mon visa afin de pouvoir réaliser le Te Araroa sans dead line.
Donc je prends sur moi, j’essaie de faire mon mieux, de m’adapter aux besoins de l’emploi et de me lever motivée chaque matin.
Une des vue matin et/ou soir
Évidemment, la vie est pleine de rebondissements et les petits inattendus pointent le bout de leur nez. 1/ Mon conducteur de tracteur a eu un accident 2 jours après mon arrivée ; c’était en grande partie mon référent. Je me retrouve donc seule à gérer quelque chose que je ne sais pas faire. Mais ça se passe bien et c’est challengeant. 2/ Je tombe et brise la vitre de la tablette avec laquelle je bosse toute la journée ! Bien joué Jeanne.
3/ Et pour finir je me fais piquer par une guêpe et j’ai depuis une main d’alien !
Mes petites péripéties
Mais c’est la vie et tant qu’il n’y a pas mort d’homme tout va bien. Et puis j’apprends sur moi-même.
Je ne laisse pas assez couler les choses, je veux toujours tout gérer donc dès qu’il y a un imprévu ça me chamboule. Alors qu’il n’y a pas lieu d’être. La vie à côté des néo-zélandais me donne un bel exemple et c’est parfait pour moi.
Une belle fin de semaine
Les journées sont longues ainsi que les semaines ; se terminant le samedi midi… Mais ça me laisse, tout de même, une journée et demi pour découvrir cette jolie région du nord.
En haut de la montagne qui a fait chauffer Arnold et Kaiteriteri
Je tente donc d’aller plus au nord vers Collingwood, mais Arnold chauffe sérieusement donc je fais demi-tour… Cette semaine de travail m’a totalement fait oublier qu’il fallait que je cherche cette fameuse pièce. Il me rappelle donc à l’ordre. Oups !
Split apple rock and beach
Je vais donc moins loin ; tout d’abord à Kaiteriteri découvrir ce petit village, puis à Split apple rock me balader sur une jolie petite plage, pour finir à Marahau prendre le temps d’écrire, de manger et de bouquiner.
Aux alentours de Motueka
Puis je me balade à Motueka, je prends le temps de dessiner, de jouer de la guitare, de bricoler et de me faire à manger pour attaquer la semaine au top.
Un bon petit repas et des lumières tout partout pour Arnold
À tout planifier, à optimiser la vie… Passerais-je à côté des choses importantes ? Bref, je continue d’apprendre un peu plus chaque jour à propos de moi. C’est étonnant mais chouette.
Drôle de semaine qui débute. Après 500km (la veille), Arnold a un peu souffert et il chauffe. Impossible de déposer Tancrède à son rendez-vous pour le travail, mais on s’organise pour que son chef le prenne à un autre endroit.
Sauvé, il va pouvoir attaquer une nouvelle épopée néo-zélandaise, entouré d’anglophone dans les forêts incroyables de Nouvelle Zélande. Sa mission, couper les sapins canadiens envahissant ce joli pays. Et je crois que même si c’est dur, il aime bien ce job. Et par chance, son boss est un fana de chasse. Je vous laisse imaginer les discussions entre nos deux larrons.
La première journée entre attente et route
De mon côté, je reste bloquée à Springfield (petite, touuuute petite bourgade néo-zélandaise) quelques heures histoire qu’Arnold subisse un rendez-vous chez le garagiste. J’y apprend qu’une pièce manque et qu’avec la chaleur ça fait surchauffer le moteur. Je dois donc trouver un « radiator fan shroud », pour un Nissan Caravan de 1991… C’est pas aussi simple que ça en a l’air. Et je passe une bonne partie de mes deux premiers jours à aller au garage, chercher la pièce et appeler des revendeurs en tout genre.
Comme quoi, il faut vraiment apprendre à composer avec les aléas, on n’est jamais à l’abri.
Première randonnée sur la péninsule de Banks
Puis ça se tasse, il fait moins chaud et je peux rouler sans cette pièce même si Arnold chauffe de temps en temps. Je décide donc de me balader pas trop loin de Christchurch histoire d’être à proximité d’un garage. La Péninsule de Banks me tend tout gentiment ses bras afin de découvrir collines, mer et lacs. C’est magnifique et le petit village d’Akaroa (soit disant ex-colonie française) est à tomber…
Découverte d’Akaroa
Dans la foulée, je m’attaque au Mont Herbert. C’est le plus haut point de la péninsule. 915m plus haut, la vue est à coupée le souffle, la quiétude y est au maximum, je ne veux plus redescendre. Je suis contente d’avoir entamé ces 3h de marche (aller) même si maintenant il faut redescendre et que ce n’est clairement pas le plus drôle. Mais cette petite sortie, (24km mine de rien) m’a requinqué. Les petits hauts et bas de la recherche de pièce automobile m’ont attaqué le moral, mais ça va bien mieux une fois le tête aérée.
À l’assaut du Mont Herbert
De retour à Christchurch, je fais beaucoup de demandes pour des emplois en tout genre (boulangerie, fromagerie, café, bar, restaurant…) et je continue d’appeler des revendeurs et des garages… Mais cette pièce de plastique ne veut vraiment pas apparaître sur le marché. En attendant d’avoir un job, je passe du temps à New Brighton, je découvre les environs et je me balade sur la plage…
Balade à New Brighton
Puis ça arriva (non pas la pièce tant convoitée) mais le job. Plusieurs possibilités donc deux plutôt attrayantes : Te Anau, sud de l’île, 8h de route dans des endroits qui me tentent bien, paysages de dingue que je n’ai jamais vue, possibilité de garer son van, mais chère, il fait froid dans la région et ce job qui ne me permet pas de grappiller 3 mois de plus si je le désire. Et Motueka, Nord de l’île, climat bien plus sympa, quelques balades aussi, mais ce n’est pas dingue, un hébergement pas cher et un job qui rentre dans les cases pour le visa… Je réfléchirai une bonne journée, mais ma tête prendra le pas sur mon cœur cette fois-ci et me voici de nouveau sur la route vers le Nord de l’île du Sud pour attaquer lundi un emploi.
De retour vers le Nord de l’île du sud. Jolie balade sur la plage de Nelson.
Quoi un emploi ? J’ai l’impression d’avoir quitté le CAUE depuis si longtemps. Je ne me sens plus très sure de pouvoir/vouloir le faire. Mais ces derniers jours m’ont permis de me rendre compte que je tournais un peu en rond et qu’il fallait que je trouve une « mission ». Alors m’y voilà !
Mais avant, dernier jour de « liberté », je fais quelques emplettes pour « embellir » Arnold. Autant se sentir à la maison, je vais y dormir pendant quelques mois maintenant…
Quelques petites modification… Mais ce n’est pas fini !
Que d’aventures !!! La Nouvelle-Zélande est pleine de surprises et je pense être de plus en plus prête à les accueillir.
Nous y sommes, le rythme est accepté nous sommes des vacanciers, en Working Holiday Visa, en Nouvelle-Zélande.
Notre petite balade au Pelorus Bridge
Après une petite balade au Pelorus Bridge histoire de se dégourdir les jambes, nous voilà à Blenheim. Nous décidons de nous diriger ensuite vers Nelson. Sur la route, un magnifique parc nous ouvre les bras : le Queen Charlotte national park. Mais je suis censée le faire sur le TA… Je me focalise donc sur un autre endroit de rêve : le Abel Tasman national park, non loin de Nelson.
La découverte de Nelson
Nelson est une ville très mignonne et elle protège en son sein le « centre de la Nouvelle-Zélande ». C’est une simple petite plaque en haut d’une colline mais, c’était très chouette de s’y rendre et la vue était cool.
Qui plus est, cette ville est un parfait petit coin pour se poser quelques jours histoire de faire la vidange d’Arnold, de profiter de la plage et de marcher les 60km du parc national Abel Tasman.
On continue la découverte de Nelson
Tancrède doit toujours faire attention à son genou douloureux. Mais ce parc me tente tellement et c’est le moyen parfait d’essayer tente, autonomie en nourriture sur 3 jours etc…
Par chance, mon copain Toni n’est pas loin. Nous attaquons donc cette aventure tous les 2. Pas plus mal pour une première rando en terre néo-zélandaise.
L’organisation papier, il n’y a rien de mieux
C’est donc parti ! Enfin presque, car il faut réserver en ligne les campings où il est possible de dormir. Impossible, dans ce parc, de camper n’importe où… Et il y a 3 estuaires à traverser à marée basse. Il faut donc prendre en compte les marées. Ça « impose » de faire le parc en 3 jours, ce qui permet de prendre son temps, de profiter des vues, des plages et de faire des détours un peu partout. Une super expérience et ça permet de remettre le pied à l’étrier.
Dernière balade à Nelson, test de la tente et pâtes pour la veille de trek
Jour 1 sur le Abel Tasman :
Que 15km à parcourir aujourd’hui et surtout il faut attendre 17h que la marée soit basse pour traverser le premier estuaire à quelques kilomètres de premier campsite réservé.
Nous attaquons donc à 11h du parking de Marahau. Nous nous arrêtons sur une jolie plage pour pique niquer. Une mouette fait son dessert du sac de fruits secs que nous oublions de fermer ! Nous continuons d’apprendre…
De nombreux détours, des paysages de dingues, un chemin très praticable et plutôt plat… et nous voilà déjà à la bay d’Anchorage.
Il nous faut maintenant attendre une petite heure pour pouvoir traverser et rallier le campement pour la nuit. La plage est superbe, je me délecte donc de la vue.
Nous redécollons et traversons vers 17h. Je me coupe assez profondément le pied sur un coquillage, je sais maintenant qu’il faudra porter mes sandales lors des prochaines traversées. C’est le métier qui rentre.
Aller ! Premier essaie de la tente, elle se monte vite, facilement et bien ! Petit tour à la mer histoire de se laver… Puis essaie du gaz cooker ! Idem, c’est le top !!!! S’en est assez pour aujourd’hui ! Zouh, au lit !
Jour 2 sur le Abel Tasman :
Après un petit-déjeuner pas super frugal mais qui tiendra au corps jusqu’au déjeuner, nous nous attaquons aux 20km de la journée.
Moi qui pensais que ça serait plat, ce n’est pas vraiment le cas. Ça monte et ça descend pas mal. Pas de gros gros dénivelés, mais mine de rien ça use. Les vues sont magnifiques cependant et le temps est au rendez-vous. Ciel bleu, mer azur, soleil… Bref le paradis.
Il faut de nouveau passer un estuaire, mais les horaires des marées ne nous laisseront pas la possibilité de le faire, donc nous prenons un chemin secondaire. Mais c’était quand même très chouette. Et nous passons de ponts en chemins et de plages en rivières… Que du bonheur, mais l’arrivée à 17h au campsite est salvatrice. Sans parler de la douche. Froide certes mais appréciable.
Et cette arrivée tôt, nous permet de voir le prochain estuaire à traverser pour le lendemain matin. Il est plus grand que les deux autres et il est nécessaire de le traverser vraiment à marée basse, car il n’y a pas d’itinéraire bis. Mais ça va le faire. Deuxième dîner à base de noodle et de soupe. Cette fois ci, je les « noie » dans 500ml d’eau à chaque fois histoire d’avoir l’impression d’être full. Car on mange peu le midi donc le soir manger chaud et « beaucoup », c’est salvateur… C’est très chouette d’apprendre dans ces conditions.
Je me fais dévorer par les moustiques et les Sandfly aujourd’hui ! Idem, le métier qui rentre, je vais acheter du produit contre ces petites bêtes dès mon retour ! Mais j’ai tout de même profité de ce super couché de soleil se reflétant dans les nuages.
Jour 3 sur le Abel Tasman :
8h, tout est rangé et le petit dej est prit, car il faut traverser l’estuaire. Tout se passe au top. Et c’est rigolo de regarder les lignes de randonneurs traverser cet estuaire. Pour ma part, c’est sandales aux pieds que je m’y attaque, la blessure du premier jour m’a suffi pour ne pas oublier le principe de protection de ses petits petons !
C’est plutôt une petite journée, 17km de prévus. Et les jambes, les pieds et la tête vont bien ! Donc ça avance carrément bien. Les paysages de dingues se suivent ! Les plages aussi sans pour autant se ressembler !
À 12h, une très grande partie du chemin est faite. Petite pause pour le dej’ où nous mangeons bien (il nous reste pas mal de fruits secs donc c’est cool).
Petit détour par Séparation Point voir le phare et les otaries, trop mignonnes !!!!!!
À 15h arrivée au campsite. Petite « baignade » (jusqu’à la taille) car l’eau est gelée ! Et je prends le temps de faire des tests quant au montage de ma tente etc ! Je passerais mon tour à la douche froide aujourd’hui, je suis incapable de me réchauffer après mon petit tour dans l’océan ! Bleu mais froid !!!
Par contre, c’est déjà la fin ! Alors que les jambes et les pieds vont mieux, quel dommage… Mais maintenant je sais qu’il faut tenir les 3 premiers jours, ce sont les plus durs ! J’avais oublié cela de St Jacques, je dois bien l’avouer.
Jour 4 sur le Abel Tasman :
Départ vers 9h tranquillement, il n’y a que 5km avant l’arrivée au Car Park donc je propose à Toni de faire un petit détour par Taupo Point. 5km de plus dans les rochers pour découvrir un endroit rempli de bonnes ondes Maori d’après la ranger de la veille !
Je garde la nourriture dans mon sac et le sac sur mon dos pour ces kilomètres en plus. La mouette du premier jour, les Weka tout au long des pauses et la faune nous entourant, nous ont fait prendre conscience qu’il ne fallait rien laisser dans son sac. Même emballé dans des sacs hermétiques et non-transparents. Ils sont malins ces oiseaux.
Vers 12h, la journée de marche est terminée et nous sommes sur le parking, attendant notre bus pour retourner au point de départ… Endroit où nous dévorerons une pizza délicieuse !
Le Abel Tasman n’est pas une boucle donc il faut réfléchir à comment rejoindre son moyen de transport déposé à une extrémité du parcours. Bus ou water taxi ? Pour nous ce sera bus, pour profiter de l’ensemble du trail sinon il fallait arrêter avant. Nous ne profiterons par contre, pas de la vue de notre trek par la mer…
Retour à la réalité, j’ai de nouveau internet après 3 jours coupée du monde ! Et c’était super chouette !!!!! Mais maintenant je peux partager cette expérience et c’est cool aussi !
Après ces quelques jours d’autonomie, je sais que le soir et le matin mes « menus » fonctionnent. Par contre, le midi c’est moins convainquant pour le moment. Quelques fruits secs ne suffisent pas. Ou alors en beaucoup plus grandes quantités ! Par contre la tente est top, le duvet, le matelas et le réchaud sont au top !!!! Et l’autonomie du gaz est plutôt pas mal non plus. Que de bonnes nouvelles !
Et pas d’inquiétudes maman, même sur un chemin super balisé comme celui-ci, j’ai allumé mon GPS tous les jours !
Je retourne donc à Nelson motivée pour de nouvelles rando en terre néo-zélandaise ! Mais aussi pour trouver du travail, car on ne peut pas que « vacancer » si on veut profiter de l’expérience WORKING holiday visa !
Sur la route vers Springfield
À mon retour, je trouve (par chance) du travail pour Tancrède, donc nous faisons la route en ce dimanche 16 février jusqu’à Springfield où je dois le déposer lundi. Les paysages nous accompagnants sont encore une fois à couper le souffle ! Et Arnold tient le coup. Que l’aventure continue !!!
De mon côté, je cherche aussi un job, mais sans pour autant me presser, car il y a tant de choses à découvrir ici… Je sais, l’ambivalence entre mon envie de bosser, de marcher et de découvrir est toujours présente. Mais se presser ne me réussit pas, alors autant accepter et prendre le temps de voir venir les choses… La Nouvelle-Zélande a de belles choses à me faire vivre, j’en suis sure… Et j’ai le temps, alors autant le prendre et accepter les aléas de la vie.